Les autorités carolos ne se décident pas à trouver
une solution !
La période des
transhumances a débuté ; l’occasion pour la Députée Isabelle
Meerhaeghe de faire le point sur l’accueil des gens du voyage
dans nos communes wallonnes en interrogeant ce mardi 22 mai, la Ministre de
l’Action sociale et de l’Egalité des Chances, Eliane Tillieux.
Même si le Centre de
médiation des Gens du voyage voit son travail porter ses fruits, il n’en reste
pas moins que 30% des demandes d’accueil traitées par le Centre se soldent par
une expulsion pure et simple des communautés nomades. En 2011, le Centre a
traité 47 demandes de médiation. 30% d’entre elles ont abouti à un séjour
accepté officiellement, 38% à un séjour toléré et 30% donc à une expulsion.
La plus grande ville
de Wallonie figure parmi les communes « réticentes » à cet accueil
qui, rappelons-le, relève de la Déclaration des Droits de l’Homme ! Pour
preuve, la réponse du 30 avril du bourgmestre, Eric Massin, à une question
de la conseillère Anne
Cattiez. Le bourgmestre pratique la politique
« nimby » en se demandant encore et toujours si cet accueil doit se
faire sur le territoire de Charleroi en évoquant notamment les moyens
financiers nécessaires pour un accueil convenable alors que des subsides
wallons sont disponibles, non seulement pour l’achat d’un terrain mais
également pour son équipement en eau et en électricité. Ces lignes budgétaires
sont d’ailleurs très peu utilisées chaque année. L’attitude des autorités
communales de Charleroi et d’autres communes de notre région a pour conséquence
que les gens du voyage s’installent là où ils le « peuvent » alors
qu’un accueil géré, encadré, en un lieu conçu à cet effet permettrait de
réduire fortement les tensions.
Pour toutes ces
raisons, Ecolo réclame d’urgence une réglementation régionale de l’accueil des
gens du voyage telle que préconisée dans la proposition de résolution d’Isabelle Meerhaeghe
déposée au Parlement wallon en juillet 2011.
Isabelle Meerhaeghe
Députée régionale
Annexes :