mercredi 23 mai 2012

Dans un cas sur trois, l’accueil des gens du voyage se solde encore par une expulsion.

Les autorités carolos ne se décident pas à trouver une solution !
 
La période des transhumances a débuté ; l’occasion pour la Députée Isabelle Meerhaeghe de faire le point sur l’accueil des gens du voyage dans nos communes wallonnes en interrogeant ce mardi 22 mai, la Ministre de l’Action sociale et de l’Egalité des Chances, Eliane Tillieux.




Même si le Centre de médiation des Gens du voyage voit son travail porter ses fruits, il n’en reste pas moins que 30% des demandes d’accueil traitées par le Centre se soldent par une expulsion pure et simple des communautés nomades. En 2011, le Centre a traité 47 demandes de médiation. 30% d’entre elles ont abouti à un séjour accepté officiellement, 38% à un séjour toléré et 30% donc à une expulsion. 

La plus grande ville de Wallonie figure parmi les communes « réticentes » à cet accueil qui, rappelons-le, relève de la Déclaration des Droits de l’Homme ! Pour preuve, la réponse du 30 avril du bourgmestre, Eric Massin, à une question de la conseillère Anne Cattiez. Le bourgmestre pratique la politique « nimby » en se demandant encore et toujours si cet accueil doit se faire sur le territoire de Charleroi en évoquant notamment les moyens financiers nécessaires pour un accueil convenable alors que des subsides wallons sont disponibles, non seulement pour l’achat d’un terrain mais également pour son équipement en eau et en électricité. Ces lignes budgétaires sont d’ailleurs très peu utilisées chaque année. L’attitude des autorités communales de Charleroi et d’autres communes de notre région a pour conséquence que les gens du voyage s’installent là où ils le « peuvent » alors qu’un accueil géré, encadré, en un lieu conçu à cet effet permettrait de réduire fortement les tensions.

Pour toutes ces raisons, Ecolo réclame d’urgence une réglementation régionale de l’accueil des gens du voyage telle que préconisée dans la proposition de résolution d’Isabelle Meerhaeghe déposée au Parlement wallon en juillet 2011.
Isabelle Meerhaeghe
Députée régionale

Annexes :