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Après plus d’un an de
discussions au sein de notre parlement et ensuite au gouvernement, le contrat
de gestion 2013-2017 de la RTBF a enfin été signé le 21 décembre dernier au
terme d’un long débat au sein de la majorité et plus précisément avec le
ministre du Budget, André Antoine. Les avancées de ce nouveau contrat de
gestion ne sont pas négligeables et rejoignent, en partie, les
recommandations du parlement.
Si
Le Soir, dans
un article du 22 décembre, précise que le conseil d’administration de la RTBF
a approuvé finalement le contrat de gestion « du bout des lèvres », il n’en
reste pas moins que nombre d’éléments positifs sont à pointer : la
confirmation de l’importance de la qualité de l’information et de l’utilisation
du sous-titrage systématique des interviews en néerlandais et une limitation
des images violentes ; le renforcement des missions de service public de
manière transversale et équilibrée ; une nouvelle émission mensuelle de
médiation en télé afin de retisser les liens avec les publics ; une autre
émission mensuelle qui permettra d’aborder les grandes questions de société et
d’éducation ; l’élaboration d’un plan stratégique « éducation aux médias »
sur l’ensemble des supports ; la consécration de la trois comme chaîne sans
publicité ainsi que ses prolongements sur les autres supports, l’interdiction
du placement de produits dans les émissions de flux à partir de juillet 2013
et des coupures dans les films en 2015, mais encore une plus grande
transparence dans l’affectation des ressources ainsi qu’une démarche «
développement durable » par un calcul de son empreinte écologique.
Malgré
quelques points encourageants, je souhaiterais épingler un point beaucoup
moins rassurant dans le cadre de l’éventuel projet de décrochages régionaux
de la RTBF. À ce propos, les recommandations du parlement faisaient état d’un
accord entre la RTBF et les télévisions locales au sein du comité de
concertation qui, par ailleurs, définirait également une entente au niveau
des rentrées publicitaires. Le contrat de gestion ne retient pas cette
recommandation. Ce qui pourrait s’avérer dommageable pour les télévisions
locales - qui ont pour mission première l’information locale et régionale -
mais également pour la Fédération Wallonie-Bruxelles puisqu’elle finance ces
deux piliers de l’audiovisuel public.
Retrouvez la réponse de la Ministre ICI ( p.9)