mardi 26 février 2013

L’alternance homme-femme sur les listes communales a été votée à l’unanimité au Parlement wallon : Ecolo s’en félicite



Le parlement wallon a voté ce mercredi 20 février à l'unanimité une proposition de décret qui instaure le principe dit de la "tirette" sur les listes électorales pour les élections communales et provinciales. Lors du scrutin de 2018, femmes et hommes devront figurer en alternance sur les listes.
En Wallonie, un mandataire communal ou provincial sur trois seulement est une femme, soit 34,9 % très exactement. Seules trois communes wallonnes comportent plus de conseillères que de conseillers et de nombreux conseils abritent même moins de 15 % de femmes. Et si les dernières élections d’octobre 2012 ont permis d’augmenter légèrement la représentation féminine (32% à 34,9%), la parité n’est pas encore une réalité politique. Même si la plupart des partis politiques ont entamé un travail afin d’améliorer la parité, cette évolution est lente et il nous semblait donc important de légiférer afin d’améliorer la parité sans attendre le bon vouloir des uns et des autres. 

Cosignée en définitive par les 4 partis, la proposition de décret initiée par Ecolo garantit que toutes les listes se présentant aux suffrages partagent le souci d'égalité entre les sexes et l’assument dans la désignation de leurs représentants. Une ordonnance similaire à la proposition de décret a été récemment adoptée par le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Ecolo pratique le principe de la tirette depuis 2006, et les résultats sont là : 45 % de ses 
élus sont des femmes. Une telle pratique permet de s’approcher de l’égalité d’accès aux fonctions politiques entre femmes et hommes.

Ce décret n’est pas une révolution culturelle mais il y contribue de façon concrète et non pas symbolique ! L’égalité des chances se travaille, en effet, tous les jours et en de multiples lieux : dans les crèches, à l’école, au sein de la famille, dans les mouvements de jeunesse, dans les entreprises… et sur le terrain politique. Combattre les clichés sexistes véhiculés de façon parfois inconsciente, cela demande du temps et des moyens, notamment pour sensibiliser différents acteurs comme les enseignants, les chefs d’entreprises…. et certains responsables politiques !

Les députés wallons ont délibérément choisi de déposer le texte après les élections d’octobre 2012 pour ne pas semer la confusion et laisser le temps à l’ensemble des partis de préparer l’échéance suivante, en octobre 2018.

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