Au-delà de l’accueil
des personnes sans abri dans les structures du Plan grand froid durant la
période hivernale, il est essentiel de développer des projets de relogement
durable. A Charleroi, pour la deuxième année consécutive, le relais social
permet à quelques personnes sans abri d’avoir un logement pendant plusieurs
semaines ou mois si nécessaire, en collaboration avec le Fonds wallon du
logement, une APL et le CPAS. Cette formule permet aux locataires de se poser
et d’être dans de meilleures dispositions pour une recherche d’emploi et de
logement à long terme. Ces recherches se concluaient auparavant, dans la très
grande majorité des cas, par un échec.
En effet, face aux
loyers peu accessibles et/ou aux propriétaires réticents, il manquait un
maillon dans la chaîne. Pour pallier ce manque, un nouveau projet pilote est né
fin de l’an passé : une « capteuse de logements » a en effet
scruté les petites annonces et contacté les propriétaires pour les persuader de
donner une chance à ces personnes en difficulté. Les résultats ont dépassé les
espoirs du relais social de Charleroi. En effet, depuis novembre, sur les 38
logements ainsi visités, 30 ont été loués à des personnes sans abri. Ainsi, un
réseau de 22 propriétaires dits « solidaires » vient de se créer. Un
logement sera même destiné à une mère et à ses quatre enfants ce mois-ci tant
il est vrai qu’aujourd’hui ce projet dépasse le cadre des personnes isolées et
sans logement.
La « capteuse de
logements » a par ailleurs développé un réseau efficace avec différents
acteurs sociaux.
Ce projet devrait
prendre fin en ce mois de mars. Au vu des résultats (nombre de personnes
relogées et nombre de propriétaires « solidaires » impliqués), du
réseau développé et de la mise en place d’un accompagnement social adéquat,
cette démarche a véritablement fait ses preuves en quelques mois. Il me semble
que le prolonger est indispensable, voire incontournable afin d’augmenter
encore le nombre de logements loués à des personnes en difficulté.
J'ai donc interrogé le Minsitre sur les moyens qu'il comptait dégager afin de prolonger cette démarche et si oui pour quelle période.
Je l'ai également interrogé sur la possibilité de rééditer une expérience similaire dans une autre ville.
Retrouvez ici sa réponse : Ici
Retrouver l'article consacré par la Dernière Heure ICI
et par Vers l'avenir ICI