«La majorité communale de Charleroi est en panne de politique sociale.» La députée écolo Isabelle Meerhaeghe est catégorique: «Cette majorité apporte de mauvaises réponses à de vrais problèmes de société.» Exemple: «Le nouveau règlement sur la mendicité. Loin de faciliter le vivre ensemble, ce règlement qui organise la rotation des mendiants dans la ville a pour principal objectif de rendre la pauvreté moins visible là où elle dérange le plus. Idem pour le règlement sur les artistes de rue adopté ce lundi en conseil communal. Si l’objectif est d’éloigner de la Ville Basse l’accordéoniste qui joue devant le Quick ou le petit monsieur qui chante Brel dans la rue de Dampremy parce qu’ils importunent quelques commerçants, il faut avoir le courage de le dire. Moi, je ne rêve pas d’une ville hyper-normée dans laquelle on n’entend que le bruit des pelleteuses.» Des propos qui font bondir l’échevine des Affaires Sociales Véronique Salvi (cdH).

Pour la députée régionale écolo, Charleroi ne reste capitale sociale de la Wallonie que dans la lettre, la majorité fait du façadisme. «Une série de politiques récentes visent à rendre le cœur urbain attractif pour les familles bourgeoises. Et comme la présence des précaires est un problème, on les envoie ailleurs.»
Lutter contre les logements inoccupés
Isabelle Meerhaeghe avance la priorité d’Écolo pour Charleroi. «Le logement: il faut veiller à ce que le droit de chacun à dormir avec un toit sur la tête puisse être garanti! Dans une ville où l’habitat est vétuste, il y a des centaines de logements inoccupés. Nous devons nous donner les moyens de les identifier pour les remettre dans le circuit locatif.»

Dans ce cadre, Isabelle Meerhaeghe est, avec d’autres députés wallons, à l’origine d’un projet de décret qui vise à rendre publics les indices de consommation d’eau et d’électricité, dans le respect de la loi sur la vie privée. Là où ils sont manifestement en dessous du seuil d’occupation d’un bien, des démarches seront entreprises. «Pas fiscales», insiste-t-elle, la volonté étant de les utiliser plutôt que d’en faire une source de revenus pour la collectivité. «Une telle mesure est entrée en vigueur dans la région de Bruxelles. Il s’agit de la transposer dans la législation wallonne.»

Extrait d'un article de Didier Albin que vous pouvez consulter sur le lien suivant: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131001_00368508http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131001_00368508