samedi 5 octobre 2013

Une politique sociale qui nie la précarité !



Les derniers règlements adoptés par la majorité de la Ville de Charleroi (mendicité et artistes de rue) sont à l’image de la politique sociale qui y est menée : on ne règle absolument rien ! On déplace, on cache et surtout on ne prend pas ses responsabilités en tant que décideurs.

Nous, les écologistes, ne souhaitons pas une ville hyper normée où la vie se résumerait au bruit des pelleteuses ! Avec des rues vidées d’une animation urbaine bénéfique au dynamisme d’une grande ville. Ces animations participent tant à la cohésion sociale, au vivre ensemble qu’au développement culturel. Ces différents éléments sont les moteurs indispensables pour que notre ville redevienne agréable à vivre pour toutes et tous.

D’autres politiques sont tout aussi décevantes. Ainsi, une des priorités sociales reste le logement, besoin élémentaire à rencontrer afin de remettre pied à l’étrier et être capable d’entreprendre d’autres démarches comme l’inscription dans un projet d’insertion socioprofessionnelle, de formation ou d’une recherche d’emploi. La déclaration de politique en matière de logement de la ville de Charleroi a bien du mal à cacher les objectifs d’une majorité qui a décidément une forte tendance à exclure les plus démunis  : la lutte contre les marchands de sommeil se résume à des expulsions sans aucune solution de relogement ; celle contre les multiples boîtes aux lettres s’inscrit dans une lutte contre la fraude sociale alors que nous préconisons depuis longtemps l’individualisation des droits qui mettrait un terme à ces logements fictifs.  Aucune ambition pour remettre sur le marché locatif les logements inoccupés. Aucune vision non plus en termes de rénovation énergétique indispensable pour diminuer les factures trop pesantes sur le budget des familles. Par contre, les projets et les rénovations qui permettront d’attirer des revenus plus importants bénéficient de la plus grande attention.


Bien entendu, il faut « reconstruire » la ville tout en y accueillant de nouveaux habitants ou en (ré)attirant  ceux qui l’ont quittée mais cette opération « séduction » ne peut se faire au prix de l’exclusion d’une partie de la population. Redorer l’image de la ville ne peut se faire au détriment des personnes les plus fragilisées qui n’y auraient pas d’avenir.