Les
derniers règlements adoptés par la majorité de la Ville de Charleroi (mendicité
et artistes de rue) sont à l’image de la politique sociale qui y est
menée : on ne règle absolument
rien ! On déplace, on cache et surtout on ne prend pas ses
responsabilités en tant que décideurs.
Nous, les écologistes, ne
souhaitons pas une ville hyper normée où la vie se
résumerait au bruit des pelleteuses ! Avec des rues vidées d’une animation
urbaine bénéfique au dynamisme d’une grande ville. Ces animations participent
tant à la cohésion sociale, au vivre ensemble qu’au développement culturel. Ces
différents éléments sont les moteurs indispensables pour que notre ville
redevienne agréable à vivre pour toutes et tous.
D’autres
politiques sont tout aussi décevantes. Ainsi, une des priorités sociales reste
le logement, besoin élémentaire à rencontrer afin de remettre pied à l’étrier
et être capable d’entreprendre d’autres démarches comme l’inscription dans un
projet d’insertion socioprofessionnelle, de formation ou d’une recherche
d’emploi. La déclaration de politique en matière de logement de la ville de
Charleroi a bien du mal à cacher les objectifs d’une majorité qui a décidément
une forte tendance à exclure les plus démunis : la lutte contre les
marchands de sommeil se résume à des expulsions sans aucune solution de
relogement ; celle contre les multiples boîtes aux lettres s’inscrit dans
une lutte contre la fraude sociale alors que nous préconisons depuis longtemps
l’individualisation des droits qui mettrait un terme à ces logements
fictifs. Aucune ambition pour remettre
sur le marché locatif les logements inoccupés. Aucune vision non plus en termes
de rénovation énergétique indispensable pour diminuer les factures trop pesantes
sur le budget des familles. Par contre, les projets et les rénovations qui
permettront d’attirer des revenus plus importants bénéficient de la plus grande
attention.
Bien entendu, il faut
« reconstruire » la ville tout en y accueillant de nouveaux habitants
ou en (ré)attirant ceux qui l’ont
quittée mais cette opération « séduction » ne peut se faire au prix
de l’exclusion d’une partie de la population. Redorer l’image de la ville ne
peut se faire au détriment des personnes les plus fragilisées qui n’y auraient
pas d’avenir.