Depuis
des années, le secteur de la presse écrite est soumis à une pression intense,
sur le plan économique et technologique. A l’heure où les lecteurs se tournent
de plus en plus vers les supports numériques (sites internet, tablettes,
smartphone…), les revenus des entreprises de presse diminuent et les fusions,
rachats et restructurations se succèdent.
Ainsi
récemment, l’intercommunale Tecteo a racheté les éditions de l’Avenir. Demain,
Tecteo rentrera peut-être aussi dans l’actionnariat du groupe IPM (La Libre
Belgique, la Dernière Heure). Cela suscite de nombreuses questions voire des
inquiétudes étant donné que la presse joue un rôle essentiel dans le maintien
du pluralisme et le bon fonctionnement de la démocratie.
Dans
ce contexte, Ecolo entend défendre la transparence au niveau de
l’actionnariat et l’autonomie journalistique en renforçant et en généralisant
les sociétés de journalistes et
les chartes de rédaction afin de garantir l’autonomie des rédactions vis-à-vis
de toute pression extérieure possible (commerciale ou
politique).
Ecolo
réclame également plus de moyens pour l’aide à la presse : 5 millions
d’euros supplémentaires étalés sur cinq ans. Deux tiers de ces moyens devront
être affectés au soutien à l’emploi de qualité (salarié)
et à l’amélioration des conditions de travail. Les autres moyens seront
consacrés à la transition numérique, au développement des entreprises de presse
et à la formation du personnel aux nouvelles technologies.
Ecolo
ne souhaite pas en rester là. Tout prochainement, la dernière étape des Etats
généraux des médias d’information permettra de dégager d’autres
recommandations, pour agir également aux autres niveaux de pouvoir, le
Fédéral et les Régions. Mais en attendant cette ultime phase du processus, il
n’y a aucune raison de ne pas agir dès maintenant afin de renforcer les moyens
et les outils pour une presse libre, indépendante et de qualité.