Pure FM, l’une des radios à vocation musicale de la RTBF, a depuis un an
pris un nouveau virage. Initialement, Pure FM est la radio visant un public
urbain, jeune (entre 18 et 35 ans) et proposant une programmation musicale
plutôt Pop Rock, permettant l’alternative, la diversité musicale, ou, en
référence à l’un de ses programme, le « Fresh ».
Dans les contributions du CSA pour les éléments constitutifs du contrat de
gestion, celui-ci notait que Pure FM était la troisième radio de la RTBF (après
La Première et Musiq 3) à répondre à la mission de service public de
« pédagogie culturelle » et à offrir des magazines culturels ;
la deuxième (après Musiq 3) à couvrir des concerts et surtout, la première
radio à répondre à l’enjeu de diversité culturelle, car celle-ci diffusait le
plus d’œuvres émanant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En septembre 2012, Pure FM annonce un nouveau virage pour mieux toucher le
grand public et en particulier les jeunes : une playlist davantage
concentrée sur les nouveautés et les titres récents, la disparition du Rock
Show, le déplacement de l’émission Drugstore à une heure de moins grande
écoute, la transformation de la matinale Snooze avec un ton plus
« divertissement »…En d’autres termes : un virage plus
commercial et c’est bien comme cela que l’auront compris les auditeurs fidèles
et certains artistes qui n’auront tardé à réagir.
Retrouvez la question ci-dessous:
Madame la Ministre,
Pure FM, l’une des radios à vocation musicale de la RTBF, a depuis un an
pris un nouveau virage. Initialement, Pure FM est la radio visant un public
urbain, jeune (entre 18 et 35 ans) et proposant une programmation musicale
plutôt Pop Rock, permettant l’alternative, la diversité musicale, ou, en
référence à l’un de ses programme, le « Fresh ».
Dans les contributions du CSA pour les éléments constitutifs du contrat de
gestion, celui-ci notait que Pure FM était la troisième radio de la RTBF (après
La Première et Musiq 3) à répondre à la mission de service public de
« pédagogie culturelle » et à offrir des magazines culturels ;
la deuxième (après Musiq 3) à couvrir des concerts et surtout, la première
radio à répondre à l’enjeu de diversité culturelle, car celle-ci diffusait le
plus d’œuvres émanant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En septembre 2012, Pure FM annonce un nouveau virage pour mieux toucher le
grand public et en particulier les jeunes : une playlist davantage
concentrée sur les nouveautés et les titres récents, la disparition du Rock
Show, le déplacement de l’émission Drugstore à une heure de moins grande
écoute, la transformation de la matinale Snooze avec un ton plus
« divertissement »…En d’autres termes : un virage plus
commercial et c’est bien comme cela que l’auront compris les auditeurs fidèles
et certains artistes qui n’auront tardé à réagir.
Aujourd’hui, force est de constater que la programmation a fortement perdu
de sa diversité et surtout, que les artistes locaux ont de moins en moins de
place sur les ondes. Si Pure FM peut encore remplir les quotas de diffusions
d’artistes de la Fédération, c’est grâce à quelques grands noms comme Stromae
ou Puggy, mais nous n’y trouvons plus (autant) de découvertes. La programmation
a également perdu sa spécialisation Pop Rock, pour un ton plus « techno - danse »,
certes populaire actuellement. Cette évolution amène au mécontentement des
anciens auditeurs mais également des artistes, des opérateurs culturels et des
programmateurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui n’y trouvent plus leur
place.
Pure FM est également la radio des festivals, qui soutient et sponsorise
les festivals en Belgique (Les Ardentes, Dour festival, Pukkelpop … etc.) et a
des liens particuliers avec des lieux de diffusion, comme le Botanique et
l’Ancienne Belgique. Comment ces liens peuvent-ils se maintenir alors que la
programmation musicale est désormais en décalage avec celle de ces lieux, et
que les artistes diffusés dans ceux-ci sont beaucoup moins présents sur les
ondes ? C’est un enjeu particulièrement important pour les plus petits
lieux ou festivals.
Mme la Ministre, Pure FM remplit-elle encore aujourd’hui ses missions de
services publics en termes de culture et de diffusion de nos artistes ? Le
nouveau format ne laisse-t-il pas un vide, autant au niveau musical (pop rock)
que culturel ?
La radio n’a-t-elle pas perdu sa spécificité, sa marque ? Quelle est
la légitimité de ce nouveau format, dans le paysage radiophonique actuel ?
Sur quel support de la RTBF les jeunes talents peuvent-ils désormais trouver
leur place ?
Enfin, ce nouveau virage a-t-il permis d’agréer un nouveau public et en
particulier, un public jeune ? Sur quel critère considérer que ce public
jeune souhaite ce type de programmation ?
Mme la Ministre, n’est-il pas temps de rendre aux artistes leur place sur
les ondes et de revenir à une programmation culturelle forte et de qualité ?
Je vous remercie, Madame la Ministre, pour vos réponses,